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I.Dahmani: On aimerait que N.Chebbi préside le gouvernement, mais...

Iyed Dahmani, dirigeant d’Al Jomhouri et président de la Commission financière à l’ARP, était l’invité de Midi-show mercredi 27 juillet 2016. Dahmani a parlé de la position de son parti vis-à-vis de l’initiative et de son éventuelle participation au prochain gouvernement.


Dans ce cadre, Dahmani dit que l’on a fait appel à Al Jomhouri et que ce dernier  a répondu parce qu’il se sent responable de participer à un tel dialogue surtout durant cette période très critique. Le pays a besoin d’un gouvernement fort. 5 ans après la révolution, les tunisiens n’ont plus confiance en eux, ni en leur pays, ni en les institutions de l’Etat. L’initiative tend à rompre avec l’ancienne démarche vise justement à mettre en place un gouvernement fort, audacieux et qui soit capable de gréer cette période critique et capable de véhiculer un message optimiste et d’espoir.


"Nous avons une séance de vote samedi et tout observateur averti sait que le vote ne sera pas en faveur d’Essid. Dès lors, le gouvernement sera considéré démissionnaire et c’est là, où le président désignera un nouveau Chef du gouvernement. Aujourd’hui, la décision est entre les mains du président, seul. Il choisira sûrement quelqu’un qui ait les qualités requises pour cette période, mais il choisira également quelqu’un qui soit capable d’avoir la majorité des voix de confiance au parlement".


On préfèrerait que ce soit Chebbi, mais on accepte le choix du président


Dahmani dit qu’Al Jomhouri n’a pas de problème sur l’appartenance partisane du prochain chef du gouvernement. « Certes nous voyons que c’est Ahmed Néjib Chebbi qui est l’homme de la situation, mais c’est le président qui décide. Qu’il soit de Nidaa Tounés ou pas, le plus important c’est qu’il ait les qualités requises pour la mission d’un chef du gouvernement. De toute façon le président n’a pas encore prononcé de noms et, à priori, il ne le révèlera qu’après concertations avec les partis participant au dialogue.
L’essentiel c’est qu’on forme un gouvernement équilibré et en harmonie et que l’équipe ne soit pas formée selon des calculs partisans.  Il ne faut pas penser à la représentativité partisane mais à l’harmonie de l’équipe. »
Dahmani a par ailleurs dit qu’Al Jomhouri pourrait participer à l’équipe si l’on garde les mêmes principes adoptés durant le dialogue. 


Le pays est dans une situation critique


Iyed Dahmani, en tant que président de la Commission financière à l’ARP, a parlé de la situation économique du pays. « En se référant aux données de la Banque Centrale et celles du ministère des Finances, en tant que les sources les plus fiables, je dois reconnaitre que les indices montrent un état économiquement proche du « très mauvais ». D’ailleurs, si on n’a pas eu de prêts, on n’aurait pas au de budget pour 2016 et on n’aurait pas pu payer les dettes de cette année. Ceci dit, si l’état est très difficile, il n’est pas vraiment catastrophique pour autant. Ceci dit, le prochain gouvernement doit dire la vérité au peuple. On doit le dire aux tunisiens, pas pour les effrayer, mais pour les avertir et leur faire comprendre qu’un plan d’urgence est obligatoire.


Je ne cache pas d’ailleurs que l’an 2017 sera difficile parce que c’est la date de remboursement de plusieurs dettes. D’ailleurs en inscrivant les priorités du prochain gouvernement, l’on a noté, hormis la nécessité de combattre le terrorisme et la corruption, que  le gouvernement, est redevable de réaliser un pourcentage de développement, il est tout aussi responsable de se pencher sur l’emploi comme il est redevable de garantir la capacité d’achat aux tunisiens.


Et je rassure que ceci est possible. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il y a eu ce dialogue. Toutefois, la menace n’est pas à prendre à la légère. On doit, et vite, passer à la vitesse supérieur. Dans ce cadre, et après le vote du samedi, on compte 10 jours pour désigner le nouveau chef du gouvernement. Ce dernier aura un mois pour former son équipe finale. Mais il faut, à mon sens, écourter ces délais parce qu’il y a vraiment urgence